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CHRONOLOGIE - GEORGES BRASSENS L'HOMME, SA VIE, SON OEUVRE A TRAVERS  LA COLLECTION  PATRICE  LOZANO

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1951 - 1967



1951 - 1952 Les années passent, Georges vient d’avoir 30 ans, travaille comme un forcené, lit, écrit, compose, apprend la guitare, le piano…..

GB : « …. De 1940 jusqu’à 1952, j’ai lu plusieurs bibliothèques. Je dévorais tout, surtout les poètes. J’ai lu aussi Montaigne, que je relis…Comme disait Mallarmé : C’est beau ce qu’écrivent les autres  ! …. »

Il est toujours, et depuis plus de 10 ans, sans ressource, à la charge du couple Jeanne/Marcel, et commence à se décourager. Jacques Grello qui croit en lui, le présente au patron du « Caveau de la République », dont il est pensionnaire. Brassens achève son récital dans l’indifférence générale, tout comme à « l’écluse » ou au « Tabou » quelques mois auparavant .

« …Et quand j’entonne, guilleret,
A un patron de cabaret
Une adorable bucolique,
Il est mélancolique… » ( Le pornographe)

Au Lapin Agile - Cabaret

Grello insiste, et lui fait monter la rue des Saules à Montmartre, chez Frédé, le patron du « Lapin agile », en ce mois d’octobre 1951. C’est le lieu de toutes les rencontres, Matisse, Modigliani, Vlaminck, Utrillo . L’esprit d’Aristide Bruant y plane encore, Picasso et Mac Orlan y savourent le petit blanc des dernières vendanges, mais dans ce cabaret de 40m2, pourtant propice à la chanson dite « Littéraire », il n’obtint aucun succès, pas plus qu’à la Villa d’Este, au « Millord l’Arsouille » à « L’Ecluse » ou à « L’Echelle de Jacob ».

Brassens est au bord du découragement, de la rupture, de l’abandon pur et simple…. Le bateau allait couler, mais les copains veillaient…..

Victor Laville s’est rendu compte du changement de comportement de Brassens, et d’un début de dépression. Il décide de contacter dans l’urgence Pierre Galante qui travaille à Paris-Match, après avoit été secrétaire de Maurice Chevalier. Ses relations lui permettent de prendre rendez-vous chez Patachou, au sommet de sa gloire. Brassens est emmené ( presque de force ) dans son cabaret de Montmartre, flanqué de Pierre Galante, Victor Laville et Roger Thérond.

Patachou

Le 8 mars, huit ans jour pour jour après son retour de Basdorf, il entonne « Le gorille » devant Patachou et une cinquantaine de personnes, personnel compris ! Suivent «  La mauvaise réputation », et une demi-douzaine d’autres chansons. Patachou est conquise (le mot est faible) . Les applaudissements fusent, elle veut revoir rapidement cet ours transpirant. Quelques jours après, France-soir titre : « Patachou à découvert un poète ».

Le 19 mars il enregistre sur 78t/25cm, « Le gorille » - « La chasse aux papillons », suivi le 14 mai de « Le parapluie » - « Le fossoyeur » .

Le destin de Brassens venait de basculer. Fini le doute, l’inconfort, la redevance, les désillusions, les découragements, les incertitudes, le lit-cage, l’eau gelée, la lumière aux bougies, fini les années galères à la charge exclusive de Jeanne et Marcel, enfin la récompense de 8 années de travail acharné, incessant, de discipline imposée,

de volonté tenace, et de cette croyance au plus profond de lui-même, jamais ébranlée, de pouvoir faire apprécier ses poèmes, ses textes ses mélodies, ses chansons.

Brassens

Le voilà maintenant escaladant tous les soirs la Butte Montmartre, après être passé chez Pierre Onteniente. L’employé de perception se verra remettre le tout premier chèque de Brassens, cachet officiel venant de Patachou, contre de l’argent liquide. Gibraltar lui ouvrira un compte chèque , première « collaboration », jamais interrompue de 30 ans !

De chez Patachou ce 8 mars 1952, au Vieux Colombiere en décembre, Brassens se retrouvera aux « Trois Baudets », engagé par Canetti, le 19 septembre, et fera sa première apparition télévisée en France, dans l’émission d’Henri Spade : « Grand Orchestre ».

Il s’engage avec Patachou pour sa première tournée en Belgique, puis avec les frères Jacques en France. Son premier concert au pays natal a lieu l’été, et il rencontre Albert Willemetz, qui a succédé à Paul Valéry, à la présidence de la SACEM.

1953 C’est l’année ou Léo Ferré et Yves Montand sont au sommet de la chanson française. Jacques Brel quitte son plat pays pour venir à Paris, Patachou la « tigresse » (comme l’appelait Brassens) , mais d’une grande générosité, va le présenter à Ray Ventura, pour l’édition de ses chansons.

Jacques Canetti, personnage incontournable dans ce monde de la chanson et du spectacle, est tour à tour Directeur Artistique chez Polydor, puis Philips, patron de cabarets, et Président-Fondateur des Tournées du Festival du Disque. Dans son « écurie », des dizaines de noms à faire rêver. De Serge Gainsbourg à Raymond Devos, en passant par Catherine Sauvage, Fernand Reynaud, Leny Escudero, ou encore Serge Reggiani, Darry Cowl, Félix Leclerc, Jacques Brel, Mouloudji, Guy Beart. Brassens l’appelera « Socrate », et sera souvent son pensionnaire aux « Trois Baudets » .

Brassens
Les passages chez Canetti, chez Agnès Capri, à La Villa d’Este, et à Bobino se succèdent. Le premier passage de Brassens à Bobino, avec l’accord des Trois Baudets, se fera le 20 février, le second en octobre, et cette salle « A quatre pas de sa maison », sera son porte-bonheur.

Il enregistre « La cane de Jeanne » le 16 juin 1953, et part pour 3 semaines en vacances à Sète.

Après un article élogieux d’Henry Magnan dans « Le Monde », René Fallet, qui deviendra certainement l’un des plus intimes, écrit le 29 avril, un autre article tout aussi encenseur, dans « Le canard enchaîné ». Ils se rencontreront un mois plus tard.

La France vient donc de découvrir ce libre penseur, qui chante ses textes sans cuivres, sans violons, sans trompettes. Il succède dans le style, ou plutôt rejoint un autre monument qui nous vient d’outre atlantique, comme un cousin lointain : Félix Leclerc.

Une guitare, un tabouret, sur fond de rideau noir, et il y a la place pour les mots, les textes : c’est-ce qu’a toujours recherché Brassens.

Brassens et Fallet
( GB et Fallet)

Ses flèches sont prètes depuis 10 ans maintenant. Attaque en règle des institutions, jamais des individus, sauf cas très rares, le tout avec beaucoup d’humour, des qualificatifs choisis. Tant pis pour les anciens combattants, le clergé, les grenouilles de bénitiers, les pandores, les croquants…… Cela ravit le public qui grossit de jour en jour, et qui en redemande d’avantage. Tant mieux ! Notre troubadour en a encore dans son carquois, ces flèches bien acérées, bien mordantes, bien caustiques. Félix Leclerc, parlant des textes de Brassens dira : « …On gratte, dessous c’est de l’or ».

La bande de l’impasse s’étoffe avec l’arrivée de Jean Bertola, Boby Lapointe, Pierre Louki, Jean Pierre Chabrol.

Il termine son deuxième roman : « La tour des miracles », qui sera publié aux Editions des Jeunes Auteurs Réunis, dirigées par Jean Pierre Rosnay, beau frère de Georges Moustaki. Denoël de son côté publiera son dernier recueil de poèmes : « La mauvaise réputation »

Reconnu comme représentant de la langue française, il se verra remettre le Grand Prix de l’Académie Charles Cros, pour son album : « Le parapluie »

Outre ses tournées françaises et belges, il se produira dans plusieurs salles de la capitale - Chez Patachou, La Villa d’Este, Aux trois Baudets, Bobino, La Mutualité, Le Théatre de l’Etoile.

Brassens
( GB et P.Nicolas)

1954 Il enchaîne avec l’Olympia, le Palais de Chaillot. La collaboration avec les Editions Ray-Ventura devient effective, tout comme le

rapprochement avec Pierre Onteniente, dit « Gibraltar », qui deviendra, et pour la vie, son impressario, secrétaire, chauffeur, confident, ami, et surtout son homme de confiance totale. Tout passera par Gibraltar, ou ne passera pas !

France-Soir révèle que le 6 novembre, Brassens invité à un déjeuner présidé par Vincent Auriol, a refusé de se prêter aux formalités protocolaires.

La tour des miracles

1955 Le 29 janvier, une nuité est organisée par la Solidarité Internationale Antifasciste ( SIA), aux salons du Pharos Marseille. Georges Brassens y participera malgré le refus du directeur de L’Alcazar où il se produisait le même jour.

Il s’envole pour une tournée en Afrique du nord, voyage dans des avions militaires, et rencontre Claude Nougaro dans un restaurant d’Alger,

C.Nougaro : « Nous avons, côte à côte, mangé l’entrecôte… »

Il enchaîne une tournée en Belgique, rejoint J. Grello pour une série de galas d’été, dans les casinos. On apprend d’après la programmation qu’un certain Maurice Detaille est l’impressario exclusif de Brassens !!

Pierre Séghers le fait entrer dans « l’Anthologie des Poètes d’Aujourd’hui » et la station de radio Europe 1 passe pour la première fois « Le gorille », chanson jusque là censurée.

Il achète en fin d’année la maison de Jeanne et Marcel, qui resteront « pensionnaires », ainsi qu’une maison attenante.

Brassens

1956 Du 27 janvier au 15 février, Bobino affiche complet, ainsi qu’une cinquantaine de villes en France, dont Marseille où il de produit du 28 mars au 2 avril.

Il accepte de tourner pour René Clair « Porte des lilas », film tiré d’un roman de René Fallet : « La grande ceinture », et composera à cette occasion 3 chansons : « Au bois de mon coeur » ( chanson préférée de S.Gainsbourg) , « Le vin »,et « L’amandier ».

La bande continue à s’épaissir . Des acteurs ( Lino Ventura, Pierre Maguelon), des écrivains, journalistes, gens de plume ( Louis Nucera, Alphonse Boudard, André Tillieu, des gens du spectacle ( Raymond Devos), des photographes ( Pierre Cordier, Josée Stroobant, Jimmy Rague), celles et ceux du métier ( Jacques Brel, Marcel Amont, René-Louis Lafforgue, Boby Lapointe, Pierre Louki).

Brassens

1957 Ne parvenant pas à se faire payer régulièrement ses droits de diffusion et de vente de ses chansons, il quitte les éditions Ray Ventura, et crée avec Pierre Onteniente les Editions Musicales 57.

René Clair lance le premier tour de manivelle de « Porte des lilas », qui sortira sur les écrans le 15 septembre.

Infatigable, il enchaîne les tours de chants : L’Alhambra, Bobino, Marseille, Bruxelles, l’Olympia…..

1958 Alphonse Bonnafé et Jean-Paul Sartre vont l’applaudir à la Sorbonne. Boris Vian lui consacre plusieurs pages dans son livre :  «  En avant la zizique ».

Il achète dans les Yvelines une grande maison de campagne, « Le moulin de la bonde », à Crespieres, pour plus d’espace et de tranquilité, sans toutefois quitter l’impasse.

Il s’engage pour une tournée européenne avec Canetti, qui l’emmène en Suisse au mois de mars, et en Italie ( pour deux programmations, les 29 et 30 à Rome), et en Belgique en avril.

Rentrée à l’Olympia en compagnie de Pia Colombo, du 25 octobre au 17 novembre, malgré le « froid » qui s’installe entre Brassens et Coquatrix. Jean Michel Boris, programmateur et personnage incontournable de cette salle, durant 46 ans, sera l’intermédiaire , bien des fois.

Brassens
( Emile Miramont)

1959 Sydnet Bechet qui a enregistré :  « La cane de Jeanne » entre-autres, décède, puis c’est le tour de Boris Vian, le 23 juin, et Boby Lapointe fait ses débuts dans le métier. Après quelques dates à Alger et Oran, retour à Sète le 5 avril pour un unique concert, puis tournée en France et en suisse. Il obtient le Grand Prix du Disque 1959.

1960 l’ascension de Brassens se poursuit malgré l’arrivée des « yéyé ».

Série de concerts à l’Olympia en début d’année, puis Bobino avec Pia Colombo en avril, et en Belgique de juillet à octobre.

Unique concert le 26 février au Moulin de la Galette, pour soutenir « Le Monde Libertaire ». Le « Prince des Poètes », Paul Fort s’éteint…il s’entretient avec le Révérend Père Duval ( La calotte chantante), pour « Le magazine de la Chanson », le 29 février.

En préparation de sa tournée au Canada, il donne une interview pour « Le Petit Journal » de Montréal, et enregistre le 33T/25cm : « Les funérailles d’antan »

Brassens
( Victor Laville )

1961 « ….Je dois mes succès, en quelque sorte à Félix Leclerc … »

Première traversée de l’Atlantique, pour se rendre au Quebec, du 23 septembre au 15 octobre. Série de concerts à Montréal, Trois Rivières et Quebec Ville, chez l’incontournable « Gérard », Gérard Thibault, qui possède les 3 salles de la ville. Tous les représentants de la chanson française sont passés par là. Brassens y fera la connaissance de Fred

Mella, venu avec les Compagnons de la Chanson et Edith Piaf.

Félix Leclerc
( Félix Leclerc)

Félix Leclerc est venu attendre Brassens à l’aéroport, qui est accompagné de Püppchen et de Pierre Nicolas…… Gibraltar est resté à la maison : Socrate n’a pas voulu payer son billet d’avion ! Au programme donc : « Chez Gérard », « La Comédie Canadienne », « Université de Montréal », Ottawa, et quelques émissions Radiophoniques.

Retour en France, et sur la scène de l’Olympia, du 3 novembre au 3 décembre, avec une incursion à la Mutualité pour la soirée des Pacifistes.

1962 Cette année s’achève par un tour de chant à l’Alhambra de Marseille, les 29-30-31 décembre, et 1erjanvier 1962. Le 31 décembre, sa mère, qui ne l’a jamais vu sur scène, décède.

Il a commencé l’année par Bobino en janvier, puis par la Suisse, et une tournée en France du 1er au 31 mars.

10 ans de carrière, des centaines de récitals, des dizaines de chansons fredonnées par un public de plus en plus nombreux, dans lequel toutes les couches sociales sont représentées.

Michoue, R.Iskin et Gibraltar
( Michoue, R.Iskin
et Gibraltar)

1963 Il souffre des reins depuis des années. Le professeur Couvelaine l’opère à la clinique Jouvenet le 16 janvier. Il part se reposer à Crespières avant de descendre à Sète. Les Editions Séghers le font entrer dans leur collection  « Poèsie et Chansons ».

De retour de Sète, il fait sa rentrée de Bobino en septembre, en compagnie de Jacqueline Dulac et Jacques Bodoin. Les enterrements se succèdent : Edith Piaf, Jean Cocteau….Jean Giono lui demande d’écrire la musique du film « Un roi sans divertissement », mais Brassens encore souffrant, refuse. Ce sont Maurice Jarre et Jacques Brel qui répondront favorablement à Giono.

Suite à une grève de la faim de son ami Louis Lecoin, pour que le gouvernement respecte ses engagements sur les statuts des objecteurs de conscience, Brassens déclenche un vaste mouvement de pétitions.

Alphonse Bonnafé publie une étude sur son ancien élève, qui se produit au Théatre de l’Est Parisien, et à l’Alhambra. Plusieurs émissions télévisées sont programmées, sous la direction de Jean-Christophe Averty.

1964 Il écrit pour le film d’Yves Robert « Les copains », une chanson devenue désormais un classique de son œuvre, « Les copains d’abord ». Il reçoit le Grand Prix du Disque, et part en tournée avec Boby Lapointe et Christine Sèvres, l’épouse de Jean Ferrat.

Brassens remporte cette année là, un succès phénoménal . Du 21 octobre au 10 janvier 1965, 120. 000 personnes viennent l’acclamer à Bobino, avec Barbara et Serge lama en première partie, autant resteront devant la porte.


Georges Brassens  et Ferrat
(GB et Ferrat)

Son ami Roger Toussenot avec lequel il avait entretenu une très riche correspondance depuis 1946, décède à Lyon, dans le dénuement le plus total.

Jean Ferrat lui rend hommage en lui composant une chanson : « A Brassens », et son premier 33T/30cm sort des presses de chez Philips avec la chanson « Les copains d’abord ». On trouvera également sur ce disque : « Le petit joueur de flûteau » - « Saturne » ou « Le Grand Pan », mais surtout « La tondue » qui commence à faire grincer les dents des anciens combattants, et « Les deux oncles » qui met le feu aux poudres!

« … C’était l’oncle Martin, c’était l’oncle Gaston

L’un aimait les Tommi’s, l’autre aimait les Teutons.

Chacun, pour ses amis, tous les deux, ils sont morts,

Moi, qui n’aimait personne, eh bien ! Je vis encor…. »

« …..Que de vos vérités, vos contre vérités

Tout le monde d’en fiche à l’unanimité…..

…… Qu’aucune idée sur terre, est digne d’un trépas

Qu’il faut laisser ce rôle à ceux qui n’en ont pas… »

( Les deux oncles)

1965 La polémique du texte « Les deux oncles » fait rage….

Son père Louis décède et va rejoindre Elvira au cimetière du Py à Sète.
René Fallet : « …. Pauvre Georges. Il a perdu son père « Le vieil ours ». Il est à plat . J’essaie de l’empêcher de trop picoler. Le vieil ours avait plus de 80 ans… » ( « Georges Brassens » par R.Fallet chez Denoël)
Le 26 avril , il signe avec une centaine d’autres artistes, une pétition pour que la censure sur Jean Ferrat soit levée, et que les antennes de l’ORTF lui soient de nouveau ouvertes.
Marcel Planche disparaît le 9 mai, Brassens et Charles Trenet enregistrent ensemble le 12 octobre, plusieurs chansons pour la radio
Pour aider Serge Lama victime d’un très grave accident de la route
Brassens participe à un gala de solidarité le 7 décembre à l’Olympia.

1966 Malgrè un état de santé précaire, Jeanne se remarie le 26 mai à la mairie du XIV ème arrondissement, avec un dénommé Georges Sanjak, de 37 ans son cadet.

Après 17 ans d’occupation des lieux, Georges Brassens quitte la mytique Impasse Florimont, pour le « Méridien », un immeuble situé toujours dans le XIVème, rue Emile Dubois. Il sera voisin de Jacques Brel, ainsi que du célèbre dessinateur Peynet. Brassens embauchera sa gouvernante, Sophie Duvernoy, les Peynet quittant Paris. Elle assumera ses fonctions aux cotés de Brassens, 14 ans durant.

Jacques Brel, rejoint et dépassé par un Brassens sur les plus hautes marches de la réussite, fera ses adieux au Music-Hall en fin d’année.

En compagnie de la muse de Saint Germain des Près, Juliette Gréco, il donne en septembre au TNP, une série de représentations qui fera accourir plus de 100.000 personnes. Il nous offre cette année là: « La non-demande en mariage » - « Le pluriel » - «  La supplique pour être enterré à la plage de Sète ».

1967 Les honneurs ne peuvent plus se refuser. Il reçoit le Grand Prix de la Poèsie de l’Academie Française - Il entre dans la collection : « Le livre d’or de la Poésie Française Contemporaine » édité par Pierre Seghers, et se voit remettre le Prix Vincent Scotto, décerné par la SACEM.

Du 10 janvier au 13 février, retour triomphal à Bobino, avec Georgette Lemaire et Colette Chevrot en première partie. René Fallet, aux Editions Denoël, lui rendra hommage avec un « Brassens », qui dès sa parution sera un véritable succès.

Georges Brassens et J. Gréco
( GB - J.Gréco)

Tournée des théâtres en région Parisienne, du 7 avril au 4 mai.

Ses passages sur scènes sont souvent un calvaire; le 12 mai il se fait de nouveau opérer.

René Fallet : « Georges opéré, ça va. On respire. Le jour de l’opération, un type de la radio me téléphone : « Il parait que Brassens est mort ! » J’appelle la clinique. Il n’en était rien,évidemment….. Mais dehors, malgré la chaleur, en y repensant, la glace m’enveloppe comme une bouteille de Grappa…. » ( Georges Brassens par René Fallet - Denoël)

En fin d’année, après une période de convalescence, il part en tournée avec les Trétaux de France, du 3 au 30 novembre.














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